Jacques Aschenbrioch, directeur général, a annoncé les résultats financiers de l’équipementier lors de la conférence de presse annuelle. Les indicateurs sont au vert : l’an passé, les prises de commandes ont atteint 20,1 milliards d’euros, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2014. « Un montant qui a plus que doublé par rapport aux années antérieures à la crise automobile. Entre 2005 et 2009, les prises de commandes s’étaient en effet établies à 8,8 milliards d’euros », explique-t-il.

Dans le détail, au premier semestre, l’équipementier a enregistré pour 10,7 milliards de prises de commandes, tandis qu’au second semestre, ce montant s’est élevé à 9,4 milliards. L’Europe et l’Asie sont restés les deux moteurs principaux de cette croissance. Le Vieux Continent a pesé pour 46 % des commandes, soit une valeur 9,2 milliards d’euros. L’Asie a quant à elle généré 28 % des commandes, dont 20 % de la part de la Chine, pour un montant de 5,6 milliards d’euros.

Les produits innovants au cœur de ce dynamisme

Fait important à noter : la part de plus en plus significative dans ces prises de commandes de produits et technologie innovantes, ceux commercialisés depuis moins de trois ans. Ces innovations ont ainsi représenté 37 % des prises de commandes en 2015, un niveau jusqu’ici jamais atteint. Elles sont réparties dans les quatre principaux pôles d’activité de l’équipementier que sont les équipements relatifs au confort et aux aides à la conduite, à la propulsion, aux technologies thermiques ou encore à la visibilité. Chacune de ces quatre activités a connu en 2015 une accélération de sa croissance, avec cependant une tendance positive plus marquée du côté de l’éclairage grâce notamment avec les nouvelles technologies d’éclairage à LED, mais aussi des équipements de confort et d’aide à la conduite, indispensables au fonctionnement des véhicules connectés et futurs modèles autonomes.

5,5 % du chiffre d’affaires consacré à la R&D

Un portefeuille de produits et de technologie riche en innovations grâce à une politique tournée vers l’investissement en recherche et développement. En 2015, Valeo a réalisé un chiffre d’affaires global première monte et remplacement de respectivement 12,6 et 1,6 milliards d’euros, en progression de 8 et 3 % à périmètre et taux de change constants. Sur ce total de 14,2 milliards d’euros, l’équipementier a consacré 5,5 % en R&D, soit 797 millions d’euros. Une somme en augmentation de 16 % par rapport à 2014 et qui ont coûté 0,1 point à la marge opérationnelle de Valeo, qui a atteint, grâce à une hausse de 22 % par rapport à 2014, 1,116 milliard d’euros. « Ces investissements sont nécessaires à la croissance future du groupe de Valeo », a souligné le directeur général.

Avec comme principaux axes de développement, les technologies relatives à la réduction des émissions de CO2 mais aussi à la conduite intuitive. Pour cette année, Valeo ambitionne d’investir davantage en R&D avec, en parallèle, des efforts à poursuivre sur l’augmentation de la marge brute mais aussi sur la réduction des frais administratifs en commerciaux. En 2014, l’équipementier a réussi à augmenter sa marge brute de 0,4 point et à diminuer ses frais administratifs et commerciaux de 0,2 point par rapport à 2014 grâce notamment à un programme de restructuration lancé en Amérique du Sud et au Japon.