Être une (jeune) femme et apprendre la mécanique automobile

Mary a tout juste 21 ans et termine son BTS en maintenance de véhicules particuliers à l’école Garac. Cette formation l’a préparée à devenir technicienne automobile. Un métier réservé aux hommes, pensez-vous peut-être ? Eh bien, non ! Mary vit pleinement sa passion pour les voitures, est en stage dans un garage, compte évoluer vers la mécanique pure… et reste quand même très féminine. Son parcours n’est pas toujours simple, elle rencontre parfois des moments de creux, mais elle n’a jamais regretté d’avoir choisi cette voie. Mary nous explique.

Tu te destines à devenir technicienne automobile. Peux-tu nous expliquer le métier ?

Le rôle de technicienne automobile consiste principalement à poser des diagnostics. Les voitures sont désormais un peu comme de gros ordinateurs et pour détecter leurs pannes, on utilise un matériel (balise) qui permet de faire toutes sortes de tests. On va ensuite les analyser en tenant compte des informations données par le conducteur et selon les résultats, on décidera des travaux qui seront effectués par les mécaniciens. En revanche, en tant que technicienne, je mets aussi « les mains dans le cambouis ». Par exemple, j’ai appris à changer un embrayage et je pourrais réparer sans l’intervention du mécanicien. Je suis actuellement en stage d’alternance dans une concession ABVV, ce qui me permet de mettre en pratique tout ce que j’ai appris. C’est passionnant de comprendre comment une voiture peut fonctionner, rouler, etc.

En fait, j’aime tellement ç, que je veux me destiner à la mécanique pure, pour réparer les véhicules anciens et historiques. Alors je vais continuer ma formation pour 14 mois au Garac.

Pourquoi as-tu choisi de travailler dans le secteur de l’automobile ?

C’est grâce à ma famille en fait et plus particulièrement à mon père, qui est passionné de voitures anciennes. On en a d’ailleurs quelques-unes à la maison ; une DAF, une Peugeot 304 coupé de 1969, un vieux pick-up de la fin des années19 50. Déjà toute petite, il m’emmenait aux salons de l’auto, Rétromobile, etc. Je l’ai toujours vu en train de réparer ses voitures et puis chez moi, il y avait beaucoup de modèles réduits exposées partout. On peut dire que j’ai vraiment baigné dans cet univers. J’avais aussi pensé à faire des études pour l’écoconception de véhicules ou dans l’aéronautique, mais elles sont difficiles, et je ne suis pas trop scolaire, et très chères aussi. Mais je ne regrette en rien la voie que j’ai choisie.

Les a priori sur le travail dans un garage comme : c’est un milieu macho, c’est sale, une femme n’est pas assez solide, etc. sont-ils justifiés ?

Bon, je vais être franche, le côté macho n’est pas une légende. Je travaille principalement avec des hommes et j’avoue que parfois les réflexions ne sont pas très élevées, les blagues sont un peu lourdes. Mais franchement, je passe au-dessus et on va dire que cela fait partie des charmes du métier. Je me mets du vernis à ongles, je porte des débardeurs, je reste très féminine et je ne me suis jamais fait embêter.

La saleté… alors oui, je pense qu’il y a encore des garages mal entretenus, mais dans les concessions tout est toujours très propre, les outils sont rangés, il y a une discipline et une rigueur. Ici, par exemple, les tenues sont lavées deux fois par semaine et le carrelage au sol est même blanc !

Pour la force, elle n’est plus trop utile grâce à l’hydraulique, mais parfois il y a des vis très serrées, alors là, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide au contraire. Si on montre qu’on en veut et que l’on travaille, on arrive toujours à faire sa place et on nous respecte.

Le conseil que tu donnerais à une jeune fille qui hésiterait à s’engager dans cette voie ?

Peut-être d’abord faire des stages pour comprendre le métier et ensuite, il ne faut surtout pas avoir peur, car c’est un métier passionnant. Quand on commence à y goûter, on ne peut plus le lâcher !!

Et ton avenir ?

Ouvrir un garage de vieilles voitures avec uniquement des femmes mécaniciennes. Et puis aussi me diversifier vers la moto ancienne.

Les métiers de l’automobile vous intéressent ou vous vous dites pourquoi pas ? Rendez-vous sur le site de l’association waveautos.com où vous trouverez des informations et des offres d’emploi. Ces dernières sont très diversifiées et s’adressent à toutes personnes venant ou non du secteur de l’automobile. Alors, n’hésitez pas !

Recherche de speaker IA – Convention annuelle NextMove

Recherche de speaker IA – Convention annuelle NextMove

Nous sommes à la recherche d'une intervenante sur le sujet de l'IA pour notre convention annuelle, le 26 juin 2024 - Caen, Centre de conférences du Crédit Agricole). Depuis 2012, la convention annuelle du pôle de compétitivité Automobile et Mobilités NextMove s’est installée comme l’un des temps forts de l’écosystème d’innovation français pour la mobilité. 

Le sujet ? "Comment l'IA va-t-elle contribuer à la transformation des mobilités ?"

Lire l'artice

WAVE – Ethics & Boards Baromètre 2023 de la féminisation des instances dirigeantes dans l’auto

WAVE – Ethics & Boards Baromètre 2023 de la féminisation des instances dirigeantes dans l’auto

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, l’association WAVE publie son baromètre annuel de la féminisation des Comex dans le secteur auto. Ce baromètre, établi depuis 2014, dresse année après année un panorama complet du secteur automobile. La France se situe au-dessus de la moyenne.

Lire l'artice

Women in the Workplace 2022

Women in the Workplace 2022

Women leaders are switching jobs at the highest rates we’ve ever seen, and ambitious young women are prepared to do the same. To make meaningful and sustainable progress toward gender equality, companies need to go beyond table stakes. That’s according to the latest Women in the Workplace report from McKinsey, in partnership with LeanIn.Org.

Lire l'artice

Share This