Même si certains constructeurs sponsorisent des colloques féministes quand d’autres nomment des femmes à leur tête. Un engagement qui ressemble parfois à un écran de fumée destiné à attirer les clientes. Un féminisme de forme plutôt que de fond.
78 % des salariés de l’auto sont des hommes
Évidemment, les 13,3 millions de femmes actives du pays ne vont pas se mettre en grève totale, ni même partielle. L’opération est avant tout destinée à sensibiliser l’opinion et les patrons sur cette inégalité particulière et sur toutes celles dont les femmes sont victimes au boulot, de l’impossibilité qu’elles rencontrent pour accéder à des postes à responsabilité, à l’impossibilité tout court qu’elles rencontrent pour accéder à certains métiers ou branches. Une spécialité du secteur automobile, avec son taux de testostérone de 78 %, selon le récent rapport Jouanno.
Un pro de l’auto sur cinq seulement est une pro. C’est peu. D’autant que les postes occupés par les dames le sont majoritairement dans le domaine administratif, dans la com’ ou les ressources humaines. Certes, les constructeurs n’hésitent pas à mettre en avant les quelques dames dirigeantes, comme Linda Jackson, directrice générale de Citroën, ou Mary Barra, PDG de General Motors. Cette dernière dirige l’un des plus importants constructeurs mondiaux et elle-même a été confrontée à la discrimination, puisque lors de son arrivée à ce poste, en 2013, son salaire prévisionnel était non pas de 15 % inférieur à celui de son prédécesseur mais carrément de 50 %. Scandale Outre-Atlantique, volte-face des actionnaires et voilà la pédégère augmentée d’un seul coup d’un seul, avec un salaire supérieur de 60 % à celui que touchait le boss d’avant.
Le quota de 40 % de femmes au conseil d’administration ?
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Le féminisme washing ? La version égalitaire du green washing
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