Elle n’a que 18 ans mais sa voie professionnelle, elle l’a choisie depuis déjà très longtemps. « L’automobile est une passion depuis toute petite. J’ai toujours aimé les moteurs et la technologie qui permettent de faire fonctionner une voiture« , raconte Johanna Devin. « De plus, quand j’étais enfant, j’aidais mon père à bricoler que ce soit la voiture ou autre chose et j’adorais cela. J’ai su très vite que je voulais faire un métier manuel. »  C’est lorsqu’elle termine son année de seconde au lycée que l’automobile la rattrape. Bonne élève, elle doit intégrer une classe de première scientifique pour ensuite s’orienter vers des études d’architecture. Mais elle « ose avouer » à ses parents son désir de travailler plutôt dans un atelier mécanique, « au risque de les décevoir ». « Ils m’ont écoutée et laissée choisir ma voie. » Elle intègre alors le Garac, l’école nationale des professions de l’automobile, pour effectuer un Bac Pro mécanique.  Elle le décroche avec succès et décide de continuer à se former pour devenir technicienne experte. Une formation qu’elle effectue en alternance dans la filiale Mercedes de Port-Marly. Son rôle : « effectuer le diagnostic des pannes » au sein de l’atelier et effectuer les réparations quand c’est nécessaire. Bref, c’est un peu le « Docteur House » de l’atelier.
Epanouie et convaincue qu’elle a fait le bon choix, elle est également soutenue par ses proches. « Le fait qu’une fille travaille dans un atelier peut encore surprendre.  Les clients sont d’ailleurs toujours un peu étonnés. Pourtant, avec les outils actuels, il n’y a plus d’obstacle physique à certaines opérations. La différence se fait uniquement par le caractère et l’investissement, que ce soit pour une fille ou pour un garçon », souligne la jeune femme.  Et du caractère et de la motivation, elle en a. Johanna souhaite donc continuer à se former pour devenir à terme « chef d’atelier » ou même diriger son « propre garage« .
Emilie Binois