Malgré des ventes de C3 en hausse de 68% ce semestre, les ventes mondiales de Citroën ont chuté de 12,3%, à 526 761 unités, en raison d’une division par trois de ses ventes en Chine.
Mais le reste de la gamme ne suit pas. En France, Citroën ne fait que résister, progressant de 3% sur un marché (VP+VUL) en hausse de 3,5%. En Europe, ses volumes stagnent, à 413 595 unités, mais représentent désormais plus de 78% de ses volumes (+ 9 points) avec l’effondrement des ventes en Chine (-63%, à 46 062 unités, après un recul de 16% au premier semestre 2016).
La raison principale de cette chute en Chine (partagée avec Peugeot, à -37%, et DS, à -64%) : une offre inadaptée – avec des berlines trop petites (Citroën C5 et Peugeot 508 locales) et l’absence de SUV – a mis le réseau en difficulté et contraint la marque à brader ses produits, tandis que les usines tournaient au ralenti, générant des pertes pour les coentreprises DPCA (pour Peugeot et Citroën) et CAPSA (pour DS). « Dans un contexte concurrentiel difficile, le groupe PSA change son modèle économique et commercial en relation avec le réseau et ses partenaires », indique le constructeur. Ainsi, la restructuration de son réseau de distribution est en cours avant l’arrivée de nouveaux modèles porteurs d’espoir. Chez Citroën, c’est le C5 Aircross, produit à Chengdu, qui sera lancé au mois d’octobre, puis un C3 Aircross chinois, au second semestre 2018. Ces deux modèles devraient remettre la marque sur le chemin de la croissance en Chine, a indiqué à la presse la directrice de la marque, Linda Jackson. Le lancement au 2e semestre du C3 Aircross en Europe va également remettre la marque sur de bons rails dans la région. En France, Amaury de Bourmont, directeur du commerce de Citroën, s’attend à un rebond des ventes au second semestre pour « dépasser les 11% de parts de marché (VP et VUL) » sur l’ensemble de l’année.
Xavier Champagne – Autoactu.com