Le marché de l’emploi automobile toujours en convalescence

À l’occasion de la quatrième édition du salon de l’emploi automobile, qui a ouvert ses portes aujourd’hui, vendredi 20 novembre, les organisateurs, l’Argus et sa filiale Autorecrute ont dressé un état des lieux du secteur en France qui représente entre 700 000 et 800 000 emplois.

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À l’occasion de la quatrième édition du salon de l’emploi automobile, qui a ouvert ses portes aujourd’hui, vendredi 20 novembre, les organisateurs, l’Argus et sa filiale Autorecrute ont dressé un état des lieux du secteur en France qui représente entre 700 000 et 800 000 emplois.

L’industrie automobile, impactée par la crise de 2008, a connu de nombreuses délocalisations et fermetures de sites. La France a en effet perdu 40 % de sa production automobile entre 2007 et 2014. 32 usines ont fermé au premier semestre, contre 21 à la même période en 2014. Six entreprises sur dix, ont réduit leur effectif depuis 2008, souligne le baromètre édition 2015.

Avec des conséquences directes sur l’emploi : le secteur a perdu 168 000 emplois entre 2007 et 2014. Les équipementiers sont ceux qui ont essuyé les pertes les plus importantes selon la Fiev : entre 2002 et 2014, ces derniers ont connu un recul de 43 % de leurs effectifs avec 73 000 personnes employées en 2014 contre 130 000 en 2002. Les groupes présents en France, à savoir Toyota, Renault et PSA ne s’en sortent guère mieux et ont accusé entre 2000 et 2014 un recul de leurs effectifs de 28 % pour passer de 191 000 en 2000 à 137 000 en 2014, selon le CNPA. Enfin, du côté des entreprises de commerce et de réparation, la tendance n’est pas non plus à la hausse selon l’Observatoire de l’ANFA, puisque le nombre de personnes employées a diminué de 6,5 % entre 2008 et 2014 pour s’établir à 327 000.

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 « L’embellie est là »

Mais tout n’est pas noir pour autant : un vent de reprise souffle sur les acteurs de l’industrie automobile avec un indicateur à mettre en exergue, à savoir, le taux d’intérim dans les usines en France qui dépasse parfois les 30 %. « On peut penser qu’il poussera certains sites à embaucher, notent l’Argus et Autorecrute. Du côté des entreprises des services de l’automobile, l’embellie est là. Ces entreprises qui avaient été secouées par la crise économique depuis 2008 recrutent à nouveau. » Ainsi, un quart d’entre elles déclarent avoir des besoins d’effectifs supplémentaires.

Des recrutements pourtant pas toujours faciles à réaliser : les industriels sont en effet à la recherche de profils bien spécifiques liés au développement des nouvelles technologies telles que l’hybridation, l’électrique et des modèles connectés et autonomes. Mécaniciens, techniciens de diagnostic, électriciens, électroniciens, ou encore carrossiers, peintres, chefs d’atelier, tourneurs-fraiseurs et chaudronniers constituent aussi autant de profils très prisés. Ainsi, selon une étude menée par Autorecrute, deux tiers des recruteurs reconnaissent rencontrer des difficultés à trouver le collaborateur idéal. Seulement 20 % des postes sont pourvus en moins d’un mois. Dans 60 % des cas, il faut entre un et trois mois avant de valider un recrutement.

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