Femmes et dirigeantes
32%. C’est le nombre de créations d’entreprises par des femmes, en France. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Cette tendance se confirme d’ailleurs dans le Gers. Ainsi, les dames représentent 24 % des chefs d’entreprises artisanales dans le Gers… mais 28 % des créations. Les artisanes qui créent leur affaire sont plus jeunes que leurs homologues masculins (41 ans pour les femmes contre 49 ans en moyenne).
Voilà qui, sans aucun doute montre la «une certaine vitalité de la création et la reprise d’entreprises par les femmes dans le Gers», indique Jean-Marc Delachoux, responsable d’Initiative Gers. Cette structure, qui octroie des prêts aux créateurs et repreneurs, organise ce matin un petit-déjeuner autour de l’entrepreneuriat féminin.
La même réussite
«Nous voulons dire aux femmes, reprend M.Delachoux, que les difficultés qu’elles rencontrent viennent davantage d’elles-mêmes, de leur manque de confiance, de leur peur d’échouer, d’emprunter. Parce que, pour le reste, elles réussissent autant que les hommes, elles ont le même soutien des banques. Par contre, c’est vrai qu’elles se lancent en grande majorité dans certains domaines : le service, et notamment le service à la personne, la santé, la coiffure si on parle d’artisanat, et beaucoup moins dans le conseil aux entreprises, l’industrie ou l’agroalimentaire.»
Quant à leur façon de diriger des équipes, deux hommes répondent. Michel Doligé, président de la Chambre de commerce et d’industrie les trouve «plus dures. Elles n’ont pas peur de s’empoigner avec les fournisseurs, les collaborateurs.» Dominique Louit, expert-comptable Sygnatures à Auch, tempère : «Elles sont plus directes, plus concentrées sur l’objectif, donc ça peut donner l’impression qu’elles sont plus dures. En fait, elles sont moins paternalistes… et surtout, elles montrent moins leur testostérone. Elles sont sans doute plus efficaces.»
C’est là, chez elle, entre ses murs fuchsias et son four professionnel, que Laurie Marchesin, 21 ans, chef de son entreprise créée le 19 novembre 2014, confectionne ses pâtisseries orientales faites maison. L’après-midi. Ses matinées, elle les passe sur les marchés, où elle vend ses produits. Tous les jours. Le soir, c’est livraison (quand il y en a) aux restaurateurs, aux ruchers (groupements de producteurs), aux traiteurs qui passent commande.
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