par Séverine Le Loarne-Lemaire
Profils divers et activités variées
Si la situation française semble similaire à celle de bon nombre de pays européens, celle-ci y est pourtant bien plus prometteuse. En France, une femme entreprend à n’importe quel âge, alternant périodes de formation, de salariat et d’entrepreneuriat. En revanche, en Espagne, on trouve très peu de femmes entrepreneurs de moins de 40 ans.
En France, l’entrepreneuse crée dans tout type d’activités : dans les services, mais aussi de plus en plus dans des activités à fort contenu technologique, à l’instar des Girls in Tech issues de Paris-Tech ou de bon nombre de femmes du réseau Entreprendre qui se lancent dans la reprise d’entreprises du BTP ou dans la création de sociétés dans les biotechnologies…
En Espagne, on observe également cette tendance, mais beaucoup moins en Angleterre : « Il est vrai que, en dehors de Londres et des grandes agglomérations, la femme entrepreneur anglaise gère surtout des activités de chambres d’hôtes, souvent associées à l’accueil d’étudiants du monde entier qui viennent passer quelques temps chez nous pour apprendre l’anglais », commente Gerard McElwee, spécialiste de l’entrepreneuriat à la Sheffield Business School. En Allemagne, faute de crèches et d’infrastructures éducatives dédiées, on crée encore beaucoup son entreprise pour mieux pouvoir concilier carrière et garde des enfants.
Entrepreneuse et fière de l’être
Dans l’Hexagone, une femme crée son entreprise parce que ça lui plaît. Elle clame haut et fort : « Je suis entrepreneuse, j’ai ma propre entreprise » (lire aussi la chronique « Entrepreneuriat : demain sera féminin »). Cette image de la place de la femme dans la société, en particulier dans la vie économique, est pourtant au cœur de tous les débats dans le reste de l’Europe.
En Allemagne, selon Kristin Etl, chercheur à l’université de Bonn, l’entrepreneuse travaille surtout de chez elle, à mi-temps, pour pouvoir s’occuper de ses enfants. Interrogée sur son statut, elle minimise toujours sa position et estime que ce qu’elle fait est « juste une petite activité, comme ça », car « elle est surtout mère au foyer », ce qui ne pose d’ailleurs aucun problème aux yeux de la société allemande.
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