En 2015, PSA est resté le groupe le plus efficient en termes de niveaux d’émissions de CO2, avec une moyenne de 104,4 g émis. Et entend bien conserver cette position en proposant une gamme de véhicules électriques et hybrides rechargeables à l’autonomie élargie.
par Alice THUOT
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C’est à l’occasion d’une matinée découverte à son siège à Paris que le groupe PSA a annoncé son plan produit pour les années à venir. Un véhicule par marque, par région et par an, tel est le programme dévoilé par Gilles Leborgne, directeur de l’innovation chez PSA. En tout, la gamme du groupe s’élargira à 34 véhicules dont 26 véhicules particuliers et huit véhicules utilitaires légers dont un pick-up. Certains de ces véhicules seront produits sur deux nouvelles plateformes modulaires multi-énergies issues de la collaboration avec Dongfeng. Première d’entre elle, la plateforme CMP, destinée à produire des véhicules électriques de segment B et entrée de gamme du segment C. Quatre modèles sont annoncés à l’horizon 2021, le premier d’entre eux sera disponible dès 2019.
Une autonomie de 450 kilomètres en tout électrique
Leur particularité : être équipés d’une batterie à la densité énergétique augmentée mais aussi d’un nouveau système de pompe à chaleur beaucoup moins énergivore que les systèmes actuels. Avec, à la clé, une autonomie de 450 kilomètres en cycle NEDC, 350 kilomètres en cycle WLTP. Une recharge ultra–rapide permettra de recharger 80 % de la batterie en 30 minutes, tandis qu’une recharge domestique permettra de récupérer jusqu’à 100 kilomètres d’autonomie en 1 h 30. À noter que ces véhicules inaugureront la technologie de la recharge à induction. « Nous souhaitons proposer un véhicule électrique capable de s’imposer comme une véritable alternative au véhicule thermique et comme premier véhicule dans un foyer », a souligné André Yarce, directeur du projet plateforme CPM. Avec ces quatre nouveaux modèles électriques, PSA espère s’octroyer une part de ce marché qui devrait peser entre 2 et 4 % des immatriculations mondiales en 2025.
Sept véhicules hybrides rechargeables essence
Deuxième axe de travail : l’arrivée de l’hybride rechargeable essence qui, lors de sa commercialisation en 2019, chassera la technologie hybride diesel qui n’a jamais su trouver son public. Toujours à l’horizon 2021, le groupe a annoncé le lancement de sept modèles des segments C et D, disponibles en deux ou quatre roues motrices et conçus sur la deuxième nouvelle plateforme multi-énergies EMP2. Le moteur hybride permettrait de fournir une autonomie en tout électrique de 60 kilomètres en cycle NEDC grâce notamment à l’utilisation d’une batterie à énergie totale de 12-13 kWh qui alimente un moteur électrique de 110 ch.
Un système permettant de récupérer l’énergie à la décélération du véhicule vient également préserver cette autonomie en 100 % électrique. Ces modèles hybrides rechargeables proposeront trois modes de conduite, électrique, hybride et combiné avec, à la clé, un gain moyen de consommation de 40 %. La recharge s’effectue en deux ou quatre heures sur une prise de 16 ou 32 ampères. La marque DS sera la première à inaugurer cette technologie dès 2019. La 3008 deuxième génération, présentée cette semaine à Paris, pourrait suivre rapidement.
Un coût d’usage moindre
Même si les économies d’échelle permises par une production en grande série rendront ces modèles électrifiés plus compétitifs qu’à l’heure actuelle, Carlos Tavares a concédé que les hybrides rechargeables resteraient tout de même plus élitistes que les électriques destinés à devenir des modèles de masse. « Mais le coût d’usage compensera en partie le coût de la technologie », a-t-il avancé alors que le coût au kilomètre devrait atteindre environ deux euros contre 6 à 8 euros pour un modèle thermique. Pour l’heure, le constructeur ne s’est pas prononcé sur le delta de prix entre ces modèles électrifiés et les véhicules équivalents à motorisations à combustion.