Pour réaliser son 18ème « Global Automotive Executive Survey », KPMG International a interrogé près de 1000 cadres supérieurs du secteur de l’industrie automobile au sens large, ainsi que plus de 2400 consommateurs aux quatre coins du monde. Le cabinet de conseil dévoile aujourd’hui les principales tendances pour l’année à venir.
Premier enseignant de cette étude, l’industrie automobile doit jongler entre évolutions nécessaires, véritables révolutions et disruption. Parmi ces transformations, on retrouve l’avènement des véhicules à batteries électriques, la connectivité et la digitalisation, l’importance grandissante des marchés émergents ou encore le développement de services de « mobility-as-a-service ». Aucun de ces bouleversements ne doit être négligé : une difficulté énorme pour les stratèges de l’industrie automobile.
On nous indique également que les moteurs thermiques continueront d’être les plus vendus pendant les années à venir. C’est l’avis de 76% des cadres interrogés. S’il est nécessaire, le développement et l’explosion de la mobilité verte requièrent encore quelques années d’innovations et de recherches. Les challenges d’infrastructures, mais également l’utilisation des véhicules restent les principaux freins de la mobilité propre. D’un autre côté, nombreux sont ceux qui pensent désormais qu’il est inacceptable de continuer la diésélisation de nos sociétés.
De nouveaux services et business models
Les trois leaders de la mobilité électrique sont, selon les personnes interrogées, BMW, devant Tesla et Toyota. La marque à l’hélice devance une nouvelle fois les voitures d’Elon Musk, et Honda, lorsqu’il s’agit de conduite autonome. Selon Seung Hoon, Wi, Asia Pacific Head of Automotive, KPMG, « la conduite autonome va redéfinir l’utilisation des véhicules, et permettra la création de nouveaux business models basés sur les services et la data ».
L’écosystème digital de l’automobile qui se met en place génèrera des revenus plus élevés, et la chaine de valeur ne sera plus forcément drivée par le véhicule lui-même, mais bien par tous les nouveaux services proposés autour du véhicule. 83% des cadres supérieurs pensent qu’il est très probable que nous assistions à un changement majeur du business model au sein de leurs industries. On précise également que d’ici à 2025, plus de la moitié des propriétaires d’automobile n’en possèderont plus : ils privilégieront ainsi l’utilisation, à la possession.
De nouveaux entrants et des marchés émergents
Pour 82% des répondants, un géant de la technologie situé dans la Silicon Valley lancera un véhicule dans les 4 ans à venir. Le statut de « co-ompetiton » est alors évoqué : il sera fondamental pour ces acteurs technologiques ainsi que pour les constructeurs « traditionnels » de coopérer et de créer des alliances stratégiques. Cependant, selon l’enquête menée par KPMG, 55% des répondants pensent que la compétition prendra le dessus sur la coopération.
Une situation géopolitique changeante dans de nombreux pays impactera également le marché. Les cadres supérieurs et les consommateurs s’accordent à le dire : 2017 sera une année charnière. La production pourrait également passer majoritairement de l’Europe Occidentale aux marchés émergents. 65% des répondants estiment qu’en 2030, moins de 5% de la production mondiale de véhicules se fera en Europe Occidentale…
La Chine devrait quant à elle devenir un marché important pour les producteurs de masse, mais également pour les constructeurs premium. Bon nombre d’innovations pourraient alors naitre en Chine, sans être créées par des constructeurs chinois.
Pour consulter le rapport complet, suivez ce lien : https://assets.kpmg.com/content/dam/kpmg/xx/pdf/2017/01/global-automotive-executive-survey-2017.pdf
Source : KPMG International