Le terme « féminisme » porte encore aujourd’hui une connotation très négative qui agit en filtre et nuit à la bonne compréhension de l’action des mouvements qui s’en revendiquent.
Il y a trois ans, alors que j’effectuais un stage dans une grande institution publique dans le cadre de mon parcours universitaire, j’ai été amenée à participer à une discussion tant révélatrice que marquante dans la construction de mon féminisme.
Une telle institution est rarement le lieu d’une exposition particulière à la diversité, d’opinion ou d’origine sociale. Pourtant, nous étions quelques représentants, parmi les stagiaires, à répondre de profils atypiques. Je me sentais particulièrement proche, en terme d’expérience, d’origine sociale, de parcours, d’aspirations, d’une co-stagiaire également étudiante en affaires publiques. Ma collègue était entrée à Sciences Po après avoir effectué sa scolarité dans un territoire défavorisé, elle avait la soif de l’accomplissement de l’intérêt général et la religion du service public. Les similarités de nos parcours (deux jeunes femmes portées uniquement par leur ambition et leur vocation) m’avaient amenée à ne jamais me poser la question du féminisme de ma collègue.
« Je ne suis pas du tout féministe ». C’est pourtant ainsi qu’a débuté notre conversation.
Lire l’article de @PaulineLannier : http://www.huffingtonpost.fr/pauline-lannier/quest-ce-que-le-feminisme/