Selon la loi Copé-Zimermann votée en 2011, les Conseils d’Administration des entreprises de plus de 500 salariés avec un CA de 50 millions d’euros doivent compter 40% de femmes dans leur CA au 1er janvier 2017. Si une majorité atteint ce taux, les freins sont nombreux et les femmes, les grandes absentes des comex, alors que des études prouvent le lien entre féminisation et performance des entreprises.
Les quelques 120 entreprises du CAC 40 et du SBF 120 concernées par la loi la respectent-elles ? Quasi, et c’est une avancée ! Selon le dernier rapport du Haut Comité de Gouvernement d’Entreprise, seules 8% des grandes entreprises françaises comptaient 40% de femmes dans leur conseil en 2014. Elles sont une sur deux aujourd’hui. « L’évolution de la composition des conseils dans les sociétés faisant référence au code Afep-Medef est globalement satisfaisante, puisque la proportion de femmes est de 39,1 % pour les sociétés du SBF 120 et 42,6 % pour les sociétés du CAC 40 analysées par le présent rapport à l’issue de l’assemblée générale de 2016. Cependant, il ne s’agit là que d’une moyenne qui recouvre des situations différentes : 47 sociétés du SBF 120 (dont 9 du CAC 40) n’ont pas atteint le pourcentage requis par le Code, plus de la moitié d’entre elles ayant indiqué qu’elles s’efforçaient d’y parvenir en 2017 » indique Denis Ranque, président de ce Haut Comité dans son rapport.
Parmi les bons élèves :
Kering, Engie (11 femmes sur 19),
Publicis (6 femmes sur les 12 membres à son conseil de surveillance, dont la présidente Élisabeth Badinter),
BNP Paribas, Société Générale, Danone (50% de femmes dans leur CA).
En bas de l’échelle : Carrefour (23%), JCDecaux (25%) et Lafarge Holcim (1 seule femme sur 14 membres).
En savoir plus : http://www.forbes.fr/business/la-loi-cope-zimermman-favorise-t-elle-vraiment-la-feminisation-des-entreprises/#