15 ans de licence, 115 Rallyes, 3 épreuves WRC avant celle-ci et pourtant, j’ai eu l’impression de tout réapprendre. A plusieurs moments j’ai douté, je me suis demandé si j’avais réellement ma place dans une compétition mondiale. Et puis en fait j’ai compris. J’ai compris que ce que je prenais pour de l’incompétence était en fait de l’apprentissage. J’ai appris, appris comme cela n’avait plus été le cas depuis de nombreuses années. Je stagnais comme copilote… après 15 ans et une soixantaine de Rallyes de Championnat de France, je ne dis pas que je ne prenais plus de plaisir, loin de là, mais je n’apprenais plus rien, j’y allais un peu les mains dans les poches et ça fonctionnait très bien comme ça. Mais là, malgré la « frustration » de se sentir débutante je suis fière d’avoir progressé et d’être arrivée au bout de ce Monte-Carlo qui m’a vraiment redonné le goût et la fierté d’être copilote.
En 2012, lors de notre première participation à cette épreuve, j’avais eu l’impression de participer à un très gros Rallye de Championnat de France. Je n’ai pas le souvenir d’avoir souffert, ni physiquement, ni mentalement. Cette année aura été totalement différente. Toutes les personnes avec qui j’ai pu discuter ont été unanimes, cette édition s’est révélée être l’une des plus difficile (je parle bien sur pour les personnes de ma génération qui n’ont pas connu les « grandes années » Rallye).
Tout commence le dimanche après-midi à Monaco, où nous avons rendez-vous à l’ACM pour la récupération des road-book et du tracking de reconnaissances. Premier couac puisqu’à notre arrivée, notre « pack » est introuvable… panique à bord, tout le monde court partout, et moi, au milieu de tous les copilotes du Championnat du Monde dans ce lieu mythique, je ne sais plus où me mettre… on nous attribue finalement le N°77 (au lieu du N°100) sans trop savoir pourquoi… nous apprendrons plus tard que lors du traitement de notre engagement nous avions été inscrits par erreur en R5 et que lorsque l’erreur a été découverte, l’organisation a oublié de refaire fabriquer du matériel sous le bon numéro.
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