En Espagne, le mouvement No Sin Mujeres s’engage à ne pas participer aux conférences où aucune femme n’est invitée en tant qu’experte. En jeu, la lutte contre «l’invisibilisation» des femmes dans le monde de la recherche.
En Espagne, plus de 614 hommes issus des sciences sociales s’engagent à lutter contre la faible représentation des femmes dans le monde académique. En rejoignant No sin mujeres (Pas sans femmes, en français), ils choisissent de ne plus participer aux conférences, congrès ou tables rondes, où ne figure pas au moins une femme en tant qu’experte parmi les invités.
Au cours des dernières décennies, les femmes ont été de plus en plus nombreuses à investir le milieu de la recherche. D’après les chiffres du ministère espagnol de l’Éducation, 40,5% des acteurs du milieu académique et de la recherche en 2014-2015 étaient des femmes. Or, sur la même année, elles représentaient 60% des moins de 30 ans dans ce secteur. Pourtant, les hommes continuent de siéger majoritairement voire exclusivement autour des tables rondes.
Des plateaux 100% masculins
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