En marge d’un congrès à Londres, Bernie Ecclestone, le grand argentier de la Formule 1, a jugé les femmes pas assez fortes pour occuper un baquet dans la discipline automobile physiquement très exigeante. Mais elles ont tout de même d’autres atouts…
Depuis le départ à la retraite de Susie Wolff, ancienne pilote d’essai pour l’écurie Williams, en novembre 2015, impossible de trouver la trace d’une femme en Formule 1. Et a priori, ça ne doit pas déplaire à Bernie Ecclestone, le patron de la F1. « Je ne crois pas qu’une femme aurait les capacités physiques pour conduire rapidement une F1 et elle ne serait pas prise au sérieux. C’est le nœud du problème. Et cela ne va pas », a jugé le grand argentier de la discipline, en marge d’un congrès à Londres.
Une déclaration qui rend Ecclestone un peu difficile à suivre. Le Britannique avait en effet projeté en mars 2015 de créer un Championnat du monde F1 seulement réservé aux femmes. Si cette idée n’est plus vraiment d’actualité, le Britannique semble avoir trouvé une alternative. « J’adorerais aider une femme à gravir les échelons jusqu’à la Formule 1. Si un sponsor voulait créer une équipe 100% féminine j’ajouterais même 20 millions de ma poche pour que cela arrive », a-t-il ajouté.
Un milieu marqué par le machisme
Depuis la création du Championnat du monde il y a 65 ans, seules cinq femmes ont tenté leur chance dans la discipline automobile extrêmement exigeante physiquement, pour des résultats très mitigés. Quoi qu’il en soit, que la gent féminine se rassure, Bernie Ecclestone prédit toutefois que les femmes seront de plus en plus nombreuses à occuper des postes de direction dans tous les domaines : « Les femmes sont plus compétentes et elles n’ont pas d’egos démesurés », a lâché Ecclestone.
La Formule 1 reste toutefois un sport où la présence de la femme reste encore marginalisée au rôle de grid girls (littéralement : filles de grille, soit les pom pom girls au départ des courses). Et ce ne sont pas les déclarations de certains pilotes ou ancien pilotes. Ainsi Jacques Villeneuve, qui estimait qu’une femme n’avait « pas besoin d’être rapide, juste moyenne, surtout si elle est jolie. » Ou encore Jenson Button, qui craignait qu’une « fille à forte poitrine ne soit jamais à l’aise dans une voiture »