Marianne Billot, la force dans le détail.
Marianne Billot a vu Renault changer de culture. Lorsqu’en 1999 le constructeur français s’allie à Nissan, elle est à la direction des achats.
« J’ai fait partie du wagon de démarrage de l’alliance », se souvient-elle, sourire aux lèvres. C’est elle qui, à l’aide du directeur de l’ingénierie, définit de nouvelles règles communes pour la production des pièces. Le système devait être compréhensible par les salariés des deux pays. Elle se confronte alors à la culture d’entreprise nipponne, « aux oui qui veulent dire non ». Aujourd’hui elle opère en tant que directrice qualité et satisfaction clients. « Je donne le go pour la fabrication et la vente de tous nos modèles pour toutes nos usines dans le monde. » Une tâche complexe. « En Inde par exemple, les gens ne boivent pas dans de petites bouteilles, mais dans celles d’un litre. Donc quand vous lancez la production, il faut penser très en amont à la conception de la pièce qui maintient la bouteille. » Ce nouveau poste lui correspond bien. Il est international et transversal : elle a un relais dans chaque pays où Renault est implanté et compose avec tous les services du constructeur. Elle a fait toute sa carrière dans l’automobile, chez Faurecia, puis Renault. « Une voiture est à la fois un objet très technique, qui nécessite beaucoup de process industriels, et un bien de consommation. Il y a donc une forte notion de business », résume-t-elle. La transversalité, toujours.
Article de Marine Protais – L’Usine Nouvelle http://www.usinenouvelle.com/la-redaction/marine-protais.6441
Remarque sexiste entendue
« Au cours d’un premier voyage en Iran, le directeur de l’usine a demandé à mon directeur de l’ingénierie qui décidait. Une fois qu’il a compris que c’était moi, il m’a serré la main. »
Image © STEPHANIE JAYET
Article à lire http://www.usinenouvelle.com/article/marianne-billot-la-force-dans-le-detail.N435627