Les femmes sont-elles plus présentes à la tête des grandes entreprises françaises ? Pour la quatrième année consécutive, le ministère des Droits des femmes dévoile le palmarès de la féminisation des 120 plus grandes entreprises françaises. Qui sont les meilleurs élèves du classement ?
Cette année, c’est Gécina qui brigue la première place du classement, réalisé par le cabinet Ethics&Boards. La société foncière compte en effet 50% de femmes dans son conseil d’administration, 42 femmes sur 100 à des postes de responsabilités et les salaires des dirigeants peuvent être diminués s’ils ne respectent pas les conditions d’égalité dans l’entreprise. Ces trois critères permettent en effet d’attribuer une note à chaque entreprise. Vient ensuite CNP Assurances qui présente des résultats quasi identiques, l’objectif de mixité dans la rémunération en moins. Le géant de l’énergie Engie conserve sa troisième place. Devancée par le leader mondial des cosmétiques, L’Oréal (46,2% de femmes dans le CA), Sodexo (41,7%) descend de la première à la cinquième marche.
38% DE FEMMES DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
Parmi les critères énoncés, celui qui rapporte le plus de points concerne de la parité dans les conseils d’administration (30 points lorsque la parité est parfaite). Le classement note également, sur 20 points cette fois-ci, la part des femmes dans les cents premiers postes hiérarchiques de l’entreprise. Moins noté mais néanmoins pris en compte, le respect de la mixité comme condition de rémunération des dirigeants (7 points) et la présence d’un réseau de femmes dans l’entreprise (3 points).
Au sujet de la féminisation des conseils d’administration, qui atteint 38% dans ces entreprises, la ministre Laurence Rossignol a souligné dans un communiqué : « la France enregistre une progression de la présence des femmes de 4,7 points depuis 2015 et se maintient en tête des pays européens en matière de féminisation des instances dirigeantes. »
L’OBJECTIF LÉGAL (PRESQUE) ATTEINT
Pour ces entreprises, deux points restent à conquérir pour atteindre l’objectif établi par la loi de 2011. En effet, la loi dite Copé-Zimmermann fixe un quota obligatoire de 40% de femmes dans les conseils d’administration* au 1er janvier 2017. Les sociétés n’ayant pas fait le nécessaire se verront sanctionnées.
En savoir plus : http://www.elle.fr/Societe/Le-travail/Faire-bouger-les-choses/Feminisation-des-entreprises-ou-en-sommes-nous-3385880