Elle est l’une des rares entreprises françaises où un préavis de grève a été déposé à l’occasion du 7 novembre 16h34. L’initiative de la newsletter féministe Les Glorieuses, qui visait à dénoncer les inégalités salariales entre hommes et femmes, avait fait écho auprès des salarié(e)s de Publicis. Car au sein de ce grand groupe de communication, dont le conseil de surveillance est présidé par la philosophe et féministe notoire Elisabeth Badinter, l’égalité professionnelle semble encore demeurer, comme souvent ailleurs, un vœu pieux.
C’est en tout cas le constat des représentants du personnel. A la mi-octobre, ils ont rédigé une lettre ouverte à l’intention d’Elisbath Badinter. « Allaitement, laïcité, parité, etc. La cause des femmes semble vous préoccuper à chaque instant, mais quand oserez-vous enfin balayer devant votre porte ? » demandent-ils ainsi à la présidente du conseil de surveillance. (…) « Comment se fait-il que les femmes de Publicis soient toujours moins bien payées que les hommes ? Pourquoi leur turn-over est-il beaucoup plus élevé que celui des hommes, et pourquoi quittent-elles Publicis passé 40 ans car elles subissent toujours le plafond de verre ? » poursuivent-ils.