Si le marché du véhicule d’occasion en France se porte bien, les automobilistes semblent pourtant se détourner des modèles diesel.
Selon les données d’AAA Data, le marché de l’automobile d’occasion en France connaît une année 2017 remarquable : sur les huit premiers mois de l’année, 3,9 millions de véhicules d’occasion ont été vendus, soit une hausse de 105 073 unités par rapport à la même période de l’année précédente. Pour rappel, sur cette même période, 1 390 240 véhicules neufs ont été écoulés, pour un rapport VO/VN de 2,8. Mais sur ce manière dynamique, les modèles diesel semblent en revanche souffrir de la désaffection des particuliers.
Conséquence : les ventes de véhicules d’occasion diesel ont été moroses depuis le début de l’année, avec un léger recul de 0,15 %. Ce retrait fait suite à des commercialisations qui avaient déjà marqué le pas depuis 2015, année du Dieselgate : entre 2014 et 2017, le diesel a perdu trois points de part de marché pour passer de 68 à 65 % des ventes. Avec 2,5 millions d’unités vendes en 2017, les diesel continuent cependant de représenter la majorité des ventes.
La fiscalité décourage les automobilistes
Deux raisons invoquées pour expliquer ce désamour : la crainte des mesures de restriction prises par les grandes villes comme Paris mais aussi une fiscalité de moins en moins avantageuse par rapport à l’essence. Un phénomène qui devrait d’ailleurs s’accroître puisque le Ministre de l’écologie et de la transition énergétique Nicolas Hulot a annoncé un équilibrage des fiscalités entre le diesel et l’essence d’ici à trois ou quatre ans.
« Le marché de l’occasion est étroitement lié à celui du véhicule neuf et aux comportements des professionnels, flottes d’entreprises et loueurs, qui fournissent l’essentiel des voitures à la revente. Or les gestionnaires de flottes ont commencé à modifier le mix-énergie de leurs achats de voitures neuves », explique Marie-Laure Nivot, responsable intelligence marchés AAA-Data. Ainsi, il a été observé une stagnation des achats de modèles diesel neufs chez les professionnels, qui fait suite à une baisse de 4 % en 2016.
Les marques françaises plus touchées que les allemandes
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