Les femmes sont beaucoup moins nombreuses que les hommes à diriger une petite entreprise : moins d’un tiers d’entre elles ont une femme pour dirigeante. Pourtant, ce sont bien ces dernières qui ont les meilleures chances de réussite.
Les sociétés dirigées par les femmes s’en sortent mieux que celles qui ont un homme pour dirigeant. C’est la conclusion du quatrième baromètre Manageo, qui a analysé les données de plus de 5,7 millions de TPE françaises. Ainsi, durant l’année 2016, seulement 2,4% des TPE dirigées par une femme sont entrées en défaillances, contre 3,9% pour celles dirigées par un homme. En croisant ces données avec le score de solvabilité des TPE et avec leur classification selon leur niveau de risque, le résultat est sans appel : les petites entreprises dirigées par des femmes ont 38,5% moins de risques de faire faillite que celles dirigées par des hommes !
Et pourtant… les femmes sont malheureusement encore trop peu nombreuses à se lancer. Bien qu’en progression depuis cinq ans, le nombre d’entreprises dirigées par des femmes est loin de faire part égale avec celles dirigées par des hommes. En 2016, 32,4% des TPE avaient une femme pour dirigeante, soit plus de 1,8 million de petites entreprises. Un mieux par rapport à 2015 (31,8%) et un véritable bond par rapport à 2011 (27,7%). “Beaucoup de chemin reste à parcourir“, souligne néanmoins Katherine Gundolf, professeur à la Montpellier Business School. “Les causes de ces différences entre les sexes sont multiples mais on retrouve encore les rôles traditionnellement répartis en TPE avec l’homme qui dirige et son épouse qui l’accompagne“, analyse-t-elle.