Alors que débute la Coupe du monde de football masculine, il est important de rappeler que la pratique sportive des femmes fait l’objet de beaucoup moins d’attention médiatique que celle des hommes. Cette inégalité n’est pas sans conséquences dans le domaine financier (les clubs féminins peinent à attirer les sponsors privés) ou en matière de féminisation des pratiques. En 2014, 75 000 femmes étaient licenciées dans un club de foot. Un an après, elles étaient 100 000 après la retransmission de la Coupe du monde féminine de 2015. Si la médiatisation des équipes féminines de football progresse, il n’en va pas de même des autres disciplines.
Pourtant, le sport est un levier d’autonomie et d’émancipation des filles et des femmes. Il est donc impératif de lutter contre les stéréotypes qui le traversent et de rendre accessible à toutes l’ensemble des disciplines sportives. En donnant à voir des sportives de haut niveau, la médiatisation de compétitions féminines est un outil pour y arriver. Aujourd’hui, encore trois fois plus d’hommes que de femmes participent à des compétitions sportives alors que la différence en termes de pratique est beaucoup plus ténue (50 % d’hommes de plus de 16 ans contre 45 % de femmes déclaraient avoir pratiqué une activité physique ou sportive au cours de l’année 2014).
Lire le rapport du CSA : http://www.csa.fr/Etudes-et-publications/Les-autres-rapports/Rapport-sur-la-diffusion-de-la-pratique-feminine-sportive-a-la-television
Dans le cadre de la Coupe du monde de football masculine, @ONUFemmesFR consacre sa newsletter mensuelle à la pratique du sport par les femmes.