La compagnie Masc’Hera, va présenter la nouvelle pièce de Blandine Métayer » Les frondeuses » au festival d’Avignon 2019.
Cette pièce de théâtre, à 7 personnages, s’inspirant avec une certaine liberté de quelques grandes figures du féminisme de la fin du XIX éme siècle, est écrite à la manière de Feydeau et mêle avec légèreté dialogues de pure fiction, situations de comédie et cependant quelques phrases historiques (Vrais morceaux de discours, extraits de presse etc…).
Ce projet ambitieux demande des moyens financiers conséquents, d’où la nécessité de faire une collecte. https://www.proarti.fr/collect/project/les-frondeuses/0
Pitch de la pièce :
L’action se situe été 1897… Maria Pognon grande figure du féminisme (Présidente du congrès Féministe International de 1896) a convié à un déjeuner différentes figures et sensibilités du féminisme de cette fin du 19e siècle pour aider Marguerite Durand, journaliste, dans le lancement et l’élaboration d’un journal qui paraitra en décembre 1897… Cela n’ira pas sans heurts d’autant que le personnage de la cuisinière de Maria, Léontine, pourra à certains moments faire vaciller les certitudes de ces « Féministes Bourgeoises » comme on se plaisait à les appeler…
NOTE D’INTENTION de l’autrice, Blandine Métayer
Après ma pièce « Je suis Top ! » je souhaitais explorer plus avant et toujours théâtralement parlant ce thème de l’égalité entre les femmes et les hommes. Je portais en moi ce projet sur les Féministes du 19e siècle depuis plusieurs années, mais quand je suis partie en écriture, il m’est apparu très vite que le style de la narration, de la structure et des dialogues devait correspondre à l’époque dans laquelle la pièce se situait. Ayant une grande connaissance du théâtre de Feydeau j’ai donc tenté, en toute humilité et modestie, d’écrire à la manière de ce génie de la comédie, en alternant humour, rires mais aussi émotions…
Pour ce faire j’ai créé autour du discours de fond, des situations purement théâtrales et surtout le personnage de Léontine, cuisinière, bonne à tout faire, bête de somme mais aussi confidente, fine observatrice… Ce personnage est essentiel. C’est le contre point de toute cette histoire…Elle est l’oeil du spectateur moderne… Son regard, ses réactions, ses paroles sont très éclairants et montrent le fossé qui sépare comme toujours (et encore à notre époque !) les intellectuel.le.s favorisé.e.s qui ne manquent de rien et la classe laborieuse…
Les principaux thèmes abordés dans « Les Frondeuses » , déjà débattus par ces femmes et ces hommes en cette fin de 19e siècle, comme : l’accès à l’éducation et à tous les métiers pour les femmes, l’égalité des salaires, la féminisation des noms de métiers et les règles de grammaire, les violences faites aux femmes, le harcèlement sexuel et l’abus du pouvoir (bien avant le mouvement #metoo !) trouvent un écho saisissant avec notre époque actuelle et nous font mesurer combien le chemin est encore long à parcourir pour arriver à une réelle égalité Femmes Hommes …