Lors de l’inauguration de l’usine chinoise de Renault, le président du constructeur Carlos Ghosn a déclaré qu’il n’était pas satisfait des ventes de véhicules électriques du groupe dans le pays. En 2015, il ne s’est en effet écoulé que 1 273 exemplaires de la Venucia e30, version locale de la Nissan Leaf, dont les tarifs démarrent à 242 800 yuans (36 900 dollars). « Nous savons que le prix est un handicap. Pour moi, la solution c’est une voiture électrique à très bas coût », a affirmé le dirigeant, ajoutant que Renault-Nissan allait commencer le développement d’une voiture électrique abordable, mais qu’il fallait définir ce que les clients chinois accepteraient. « Nous devons travailler sur le meilleur compromis entre des performances acceptables et le plus bas prix possible », a-t-il ajouté.
Renault va par ailleurs vendre la Fluence électrique en Chine à partir de 2017, sous une marque chinoise conformément aux exigences du groupement chinois. Le modèle sera assemblé dans son usine de Wuhan à partir de kits importés de son site coréen. Il table sur la vente de quelques milliers d’exemplaires par an.
Le marché chinois des véhicules électriques est soutenu par les subventions gouvernementales. L’Etat compte atteindre 5 millions de véhicules électriques et hybrides rechargeables en circulation d’ici à 2020. Hu Xindong, responsable de la société conjointe entre Renault et Dongfeng, explique que ce marché est « passif », ce qui signifie qu’il est plus influencé par les subventions que par un choix des consommateurs. Il cite en exemple les villes de Shanghaï et Pékin, où les résidents obtiennent leur plaque d’immatriculation – c’est-à-dire l’autorisation de posséder une voiture – gratuitement s’ils achètent un modèle électrique. (AUTOMOTIVE NEWS CHINA 9/2/16)