Après les coups de boutoirs réussis assénés par d’illustres pionnières, une nouvelle génération de créatrices d’entreprise est bien décidée à en finir avec le plafond de verre. Mais si les femmes sont de plus en plus nombreuses à entreprendre, il reste encore à mieux les accompagner sur le chemin de la croissance.
Elles n’ont pas attendu l’invitation d’Emmanuel Macron pour se mettre en marche : déjà douze ans depuis la création du premier incubateur pour femmes, « Les Pionnières ». Les créatrices d’entreprise aujourd’hui disputent à leurs confrères les unes des journaux, telles Anne-Laure Constanza (Envie de Fraises), Ombline Le Lasseur (KissKissBankBank) ou Céline Lazorthes (Leetchi). Mais il faut bien reconnaître que, tandis que le nouveau gouvernement affiche la parité et que l’Assemblée nationale compte presque 40 % de femmes, le nombre d’entreprises créées par des femmes en France reste encore bas (28 % en moyenne), l’une des plus faibles proportions en Europe. Et que 60 % de celles-ci sont mono-salariales. L’émergence des créatrices d’entreprise n’est pas encore à la hauteur de la vague entrepreneuriale qui s’est formée ces dernières années en France, même si les chiffres progressent régulièrement : pour la première fois en 2016, selon l’Insee, 40 % des entreprises individuelles ont été créées par des femmes. Pour reprendre l’expression de Claire Saddy, la nouvelle présidente des « Pionnières » rebaptisées « Les Premières » depuis le 22 avril 2017 : « Aujourd’hui, la culture entrepreneuriale est dans la tête des femmes. C’est comme la pollinisation. »
Les trois freins à combattre
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/thema/030409819842-entrepreneuriat-comment-les-lignes-bougent-pour-les-femmes-2097482.php#0mTbuzGvuh9PZRWC.99